Des histoires des employés
Ce qui suit sont des histoires soumises par de employés qui decrivent leur temps passé chez Ernest Cousins Limitée
Soumis par Pierre Gauvin
Bonjour Patrick,
D'aussi loin que je peux me rappeler, mon père Émile Gauvin, était un laitier travallant pour Cousins. Je n'ai jamais su à quelle date il fut embauché mais je sais qu'il était chez Cousins lorsque je fus né en 1936. D'ailleurs, dans cette photo de mon père et moi dans l'encadrement de la porte de la charette, mon age est indiqué comme ayant de 1 an. Cela concorde puisque la photo date de Juin 1937. Tu peux aussi peut-être reconnaitre le logo partiellement visible de ce qui pourrait être l'affiche de publicité de la “Imperial Ice cream Co.” sur le côté avant gauche de la charette. Il est à noter qu'a cette époque les raies et les jantes de roues étaient en bois et il y avait une bande en acier tout le tour de la roue pour reduire l'usure du bois.
D'aussi loin que je peux me rappeler, mon père Émile Gauvin, était un laitier travallant pour Cousins. Je n'ai jamais su à quelle date il fut embauché mais je sais qu'il était chez Cousins lorsque je fus né en 1936. D'ailleurs, dans cette photo de mon père et moi dans l'encadrement de la porte de la charette, mon age est indiqué comme ayant de 1 an. Cela concorde puisque la photo date de Juin 1937. Tu peux aussi peut-être reconnaitre le logo partiellement visible de ce qui pourrait être l'affiche de publicité de la “Imperial Ice cream Co.” sur le côté avant gauche de la charette. Il est à noter qu'a cette époque les raies et les jantes de roues étaient en bois et il y avait une bande en acier tout le tour de la roue pour reduire l'usure du bois.
Dans cette prochaine photo qui a été prise plus tard (peut-être vers 1943 ou 44) nous pouvons remarquer que les charettes devenaient des voiturettes donc plus sophistiqués avec des tubes gonflables à l'intérieur d'un pneu en caoutchouc. Le numéro d'identification de cette charette est le #9 mais je ne me rappelles pas spécifiquement des noms des chevaux.
Mon souvenir le plus récent d'une journée typique de mon père était qu'il allait se coucher vers 09h00 du soir parce qu'il devait se lever à 2h00 le lendemain matin pour commencer sa journée. Cela impliquait qu'il devait quitter le quartier Hochélaga par tramway avec à peu près trois transferts à faire pour aller travailler au 175 avenue Colborne au centre-ville de Montréal.
Dans le temps, l'idée était d'aller à l'étable, installer le harnais puis charger la cargaison du jour à la laiterie et finalement trotter à l'endroit ou se trouvait notre premier client le plus tot possible ( normalement 5:30 ou 6:00 am). Un démarrage rapide signifiait que l'on pouvait terminer le trajet vers 12:00 approximativement. Cela ne voulait pas pour autant dire que nous avions terminé mais que nous étions sur le chemin du retour de l'emplacement ou nous nous trouvions ( peut-être le Parc Extension ou dans l'est de Montréal, etc ) avec notre cheval et charette. Par le temps que l'on avait atteint la laiterie , déchargé les bouteilles vides et les marchandises invendues et finalement retournés le cheval et charrette aux écuries , il pouvait être entre une et deux heures dans l'après-midi. Et il y avait encore la paperasse à terminer dont je me souviens s'appelait le " HOTSTANDING " . Cela a également prenait un certain temps et, finalement, à la fin de l'après-midi on serait sur le chemin de retour pour la maison. Ce fut une journée habituelle que ce soit l'été, l'hiver, chaud ou froid . Bien sûr, à l'hiver il fallait protéger la cargaison ce qui signifiait d'avoir des radiateurs dans la charette ce qui donnait du travail supplémentaire pour alterner les caisses de lait dans la charette de sorte que le lait ne soit pas gelé.
Ajoutant à cela le tintement des sonnettes et frapper aux portes pour que les gens sachent que le lait devait être rentrer avant qu'il ne gèle, ça faisait une saprée journée. Bien sûr, pour ceux qui n'avaient portés attention à la sonnette, le capuchon était soulevé d'environ 3 pouces au-dessus de la bouteille et figé sur quelque chose qui ressemblait à un Mellow Roll (rouleau de crème glacée de l'époque) sortant de la bouteille.
Plus tard, quand papa rentrait à la maison , il soupait, lisait le journal et parfois s'endormait récupérerant du mieux qu'il pouvait de manière à tout recopmmencer lendemain. Et en passant, ce fut une liaison amoureuse de six jours par semaine...
Ce ne fut que plus tard, quelque part dans les années cinquante si je me souviens bien , qu'un règlement avait été adopté interdisant les livraisons avant sept heures du matin. À ce moment là papa avait cumulé un peu d'ancienneté et avait bien sûr alterné entre toutes les routes de la compagnie dans le processus de remplacement de différentes laitiers en vacances annuelles . Grâce à sa connaissance grandissante à la fois de la ville et des activités de l'entreprise , il fut offert une promotion qui s'appellait "Inspecteur des routes". C'était bu beau titre qui en fait voulait dire dépanneur et qui impliquait de palier aux lacunes en plus de superviser et former les laitiers sur la route. ( Je sais que je dois encore son insigne en quelque part , mais je devrai fouiller pour essayer de la retrouver.. )
Après un certain temps , l'ère de la voiture à cheval est devenu désuet et a été remplacé par des camions à moteur. Et donc, une fois encore, il a été appelé à participer à cette évolution, fasiant de nombreuses missions spéciales en cours de route. Là encore, je sais que j'ai certaines de ses anciennes médailles qu'il a acumulées, ceux qui ont été distribués à l'époque comme des incitatifs pour les conducteurs de camions qui réussissaient une année de conduite dans accidentsé.
Et comment se fait-il que je suis familier avec tout cela? Bien parce que je suis un rat de laiterie depuis aussi longtemps où mes jambes étaient assez longues pour sauter sur la marche de la charette et aller avec papa . Plus tard, quand je suis devenu assez vieux pour aller avec d'autres laitiers, les samedis j'étais disponbile pour quiconque voulais m'engager ( pour environ deux dollars par jour et à ce temps c'était de la belle argent ).
Éventuellement je fus adopté par un chauffeur comme son aide régulier. Charles Ayotte était son nom et son itinéraire était la Route # 20 qui desservait le Parc Extension à l'époque.
À l'âge de treize ans, je suis autorisé à travailler dans le centre de la crème glacée de l'entreprise pendant les vacances d'été et cela fut également toute une expérience pour moi. Donc, vous voyez , j'ai aussi un peu de véçu avec Ernest Cousins Ltée.
Le dernier souvenir que j'ai de Charley était qu'il est tombé malade juste avant que la compagnie s'embarqua dans l'une des dernières étapes de son existence. La compagnie décida de tout vendre et toutes les routes ont été mis en vente et offertes aux conducteurs ( les laitiers ) qui étaient intéressés à poursuivre un partenariat d'affaires individuels avec Ernest Cousins Ltée. Je ne me souviens pas l'offre comme telle mais je ne me souviens que cela ressemblait à une forme de concession.
Au milieu de tout cette agitation, la carrière de papa s'est terminé puisqu'il a choisi de ne pas adhérer a ce nouveau format . Si ma mémoire me sert bien, cet épisode a eu lieu vers le milieu des années cinquante ( 1955 ou 56 ) et ce mouvement de liquidation était en fait le début de la fin pour la compagnie. Nonobstant, papa a tout de même consacré quelques 20 années de sa vie pour cette compagnie...
Je espère que ce chapitre de l'histoire d'un homme va vous aider dans votre quête. L'internet est un merveilleux médium et je dis "super" si nous pouvons l'utiliser pour rapporter un peu d'histoire à ce monde. J'espère que vous allez répondre à cette information car il serait bon de savoir ce qu'est votre motivation personnelle dans cette initiative.
Pour ma part tout a commencé à la recherche d'informations sur le logo " Imperial Ice Cream " sur la vieille photo de famille que j'étais en train de numériser. Donc merci d'avoir complété mes recherches avec certains de vos informations, et aussi pour m'avoir forcé en quelque sorte à me rappeler ces souvenirs.
À la prochaine, Pierre Gauvin
Submitted by Pierre Gauvin
I have once again, let my mind do its thing and galore this morning I finally remembered where I had stored dad’s badge. Considering the size of this house and the amount of stuff and collections accumulated throughout the years, I deem this to be a feat. Anyway, what you really want to see is the photo so here it is
I have also included this second photo with added information so that you can visualize its actual size. I would think this badge was originally nickel plated on brass as you can see a spot that is worn and the brass is actually showing through. If my memory serves me well, I think he use to wear it over his left chest pocket… The other type (accident free driver) he wore on his cap. By the way I haven’t located those yet but I hope to, eventually.
In my first narrative I did tell you about the perils of winter where space heaters had to be used but then it occurred on me a couple of days ago, that we also had to protect the load in the summer, otherwise, products would have gone sour. And so, as you can well imagine, we were still a long way from refrigerated vehicles. So right you are, it was the ice age, well not really, but it we did in fact use ice to keep the products from overheating. During the morning load-up, we would be supplied with blocks of ice, which were then chopped with an ice pick and spread over the cases of milk and other goods. As the day wore on, of course the ice would melt and on very hot day it was not uncommon to buy more ice along the way for added protection. Since everyone needed ice in their household icebox, there was always an iceman or depot somewhere along the way. Them were the good old day, well not really but that’s the way it was…
So, as a special bonus I am including the “tool of the trade” which I suddenly remembered I had in my tool shop.
Notice how sturdy and comfortable the handle is. The metal cap atop insured that the actual pick would never split the wooden handle, thus injuring the user. It also has a finger grip around the perimeter to insure a steady grip.
One could smack away at the ice (which was always slippery) with this thing, without the fear of side swiping the ice and injuring oneself.
Indeed, it has done many jobs since, and it is still as sturdy as it was 60 years ago.
So then, go ahead and enjoy. Hopefully these bits of information will help you appreciate what the job was all about back then…
Notice how sturdy and comfortable the handle is. The metal cap atop insured that the actual pick would never split the wooden handle, thus injuring the user. It also has a finger grip around the perimeter to insure a steady grip.
One could smack away at the ice (which was always slippery) with this thing, without the fear of side swiping the ice and injuring oneself.
Indeed, it has done many jobs since, and it is still as sturdy as it was 60 years ago.
So then, go ahead and enjoy. Hopefully these bits of information will help you appreciate what the job was all about back then…
Submitted by Pierre Gauvin
Bonjour Patrick ,
Eh bien , je suis ici une fois de plus et oui , cette fois, je trouvé le trésor disparudepuis longtemps. Comme vous pouvez le voir, je suis parvenu à trouver la médaille qu je tl'avais parlé. La seule différence étant que j'étais sous l'impression que ce fut un événement annuel où, en fait il était octroyé à tous les quatre ans comme vous le voyez bien écrite à droite sur la face de la médaille.
Bonjour Patrick,
Well, here I am once again and yes, this time I have found the long lost missing treasure. As you can see, I managed to find the medal I had been talking about. The only difference being I was under the impression that it was an annual affair where in fact it was a four year deal as you can well see written right on the face of the medal.
Eh bien , je suis ici une fois de plus et oui , cette fois, je trouvé le trésor disparudepuis longtemps. Comme vous pouvez le voir, je suis parvenu à trouver la médaille qu je tl'avais parlé. La seule différence étant que j'étais sous l'impression que ce fut un événement annuel où, en fait il était octroyé à tous les quatre ans comme vous le voyez bien écrite à droite sur la face de la médaille.
Bonjour Patrick,
Well, here I am once again and yes, this time I have found the long lost missing treasure. As you can see, I managed to find the medal I had been talking about. The only difference being I was under the impression that it was an annual affair where in fact it was a four year deal as you can well see written right on the face of the medal.